Il ne sera pas celui par lequel le front syndical uni prend l’eau. Invité lundi de la matinale de France Inter, à la veille d’une journée de mobilisation majeure, le leader de la CFDT, Laurent Berger, a une nouvelle fois démontré la solidité de son engagement et la clarté de son propos. Sa colère est intacte et sa détermination totale. Certains dans la majorité pariaient sur le fait qu’avec le durcissement annoncé des actions, notamment du côté de la CGT avec la bascule de plusieurs secteurs dans des grèves reconductibles, le réformiste bon teint prendrait forcément ses distances. Il ne sera pas le maillon faible et c’est tant mieux.
Par le duo qu’il forme au-delà de leurs différences avec Philippe Martinez, dont il salue dès qu’il en a l’occasion les qualités humaines tout en reconnaissant les nuances et même les différences dans leur culture syndicale, Laurent Berger apporte tout son crédit raisonnable à un mouvement qu’il est dès lors moins crédible de caricaturer comme s’y essaye sans succès le gouvernement. Pour les actions des jours et des semaines à venir, loin de fustiger le recours à la grève reconductible par certains de ses partenaires syndicaux, il a répété que sa seule ligne rouge est la violence envers les biens et les personnes. Une violence qui, à l’inverse de ce qu’on a