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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Retraites : le Conseil constitutionnel ne va pas solder la fracture entre Macron et les Français

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Même en cas de validation par les «sages» de la méthode du gouvernement pour l’examen de la réforme des retraites au Parlement, le crépuscule du quinquennat a déjà commencé, et le Président en est le premier responsable.
Devant le Conseil constitutionnel ce jeudi, à Paris. (STEPHANE MAHE/REUTERS)
publié le 13 avril 2023 à 18h21

Il ne nous appartient pas ici de décréter si le Conseil constitutionnel, qui rendra son incontestable décision demain, doit valider ou censurer tout ou partie de la réforme des retraites. On peut simplement constater qu’il n’y a pas d’unanimisme chez les spécialistes du sujet, comme souvent dans les affaires juridiques car une part d’interprétation existe bel et bien. Il faut surtout rappeler que l’avis des neuf «sages» ne sera pas une validation ou une invalidation politique, ils vont simplement dire si le modus operandi parlementaire choisi par l’exécutif respecte la Constitution. Notamment, pour le cœur du sujet, si le recours à l’article 47.1, réservé à l’examen des projets de loi de financement rectificatives de la Sécurité sociale était adéquat pour une réforme des retraites.

Lénifiant

Si, comme l’espère le gouvernement, le Conseil valide l’essentiel de la réforme, ne laissant par exemple sur le bord de la route que «l’index seniors» ou le «CDI seniors», le retour de la contestation dans son lit ne coulera pas de source. Loin de là. Le désaccord politique entre le pouvoir et la très grande majorité de sa population sera toujours patent. Alors bien sûr, pou