«Allez Babette… accroche-toi, mets ton casque !» Voilà, résumée par un proche d’Emmanuel Macron, la mission périlleuse qu’a confiée le Président, soucieux de démontrer qu’il n’a rien perdu de sa détermination réformatrice, à sa Première ministre. Depuis que le chef de l’Etat a claironné, le 12 septembre devant l’Association de la presse présidentielle, sa volonté d’accélérer sur les retraites, Elisabeth Borne consulte, interroge, soupèse, sans rien laisser paraître. Et se ressert un peu de réforme des retraites à tous les repas. La semaine dernière, au petit-déjeuner hebdomadaire avec les têtes d’affiche de sa majorité parlementaire, puis lors d’un déjeuner, le vendredi, en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, le sujet a été discuté. C’est cette fois à un dîner ce mercredi, à l’Elysée, que le tandem de l’exécutif a convié les premiers couteaux macronistes afin de faire à nouveau le tour de la question. Avant de trancher «d’ici la fin de la semaine», a promis, lundi sur BFMTV, la cheffe du gouvernement.
«Le Président a donné les orientations et le calendrier. A la Première ministre, il a dit : «Tu fais ce que tu veux !»» assure un haut dirigeant de la majorité. On nous prierait presque de croire que c’est lui qui propose et elle qui dispose. En fixant l’objectif d’une réforme mise en œuvre à l’été 2023,