Menu
Libération
Cap ?

Un Premier ministre «dans les 48 heures» et pas de dissolution de l’Assemblée avant 2027, selon Macron

Gouvernement Bayroudossier
A la sortie de la réunion avec le Président à l’Elysée ce mardi 10 décembre, l’écologiste Marine Tondelier a estimé que les macronistes ne sont prêts à «aucun compromis». Le chef des députés LR Laurent Wauquiez a rejeté la présence de la droite dans un gouvernement.
Emmanuel Macron, le 28 novembre 2024 à l'Elysée. (Sarah Meyssonnier/AFP)
publié le 10 décembre 2024 à 16h18
(mis à jour le 10 décembre 2024 à 18h38)

Après environ deux heures trente de discussions, la réunion des chefs de parti à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron – hors RN et LFI – ce mardi 10 décembre s’est terminée aux alentours de 16h45. Lors de cette entrevue, le président de la République a fait part aux leaders politiques de son souhait de nommer un nouveau Premier ministre «dans les quarante-huit heures», ont fait savoir des participants, confirmant une information du Parisien.

Un Premier ministre qui discutera ensuite avec eux «du fond» avant de former un gouvernement, selon l’entourage du président. «Personne à ce stade n’a jeté d’oukase sur le sujet de la non censure» du futur exécutif, «donc ça ouvre effectivement les possibilités», a assuré un conseiller du chef de l’Etat, sans se prononcer sur le camp politique dont sera issu le prochain chef du gouvernement. Selon lui, le président a aussi constaté «une unanimité des forces politiques pour ne plus dépendre du Rassemblement national». Le chef de l’Etat a aussi dit aux chefs de partis «sa volonté de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale» d’ici 2027, année de présidentielle.

C’est le chef des députés de droite, Laurent Wauquiez, qui a quitté l’Elysée en premier. Devant la presse, le Républicain a dit exclure un «contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs», se bornant à espérer un «accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement».

Avant la rencontre, le PS avait suggéré «que le gouvernement renonce au 49.3 et qu’en échange les oppositions renoncent à une forme de censure», relate Olivier Faure. «Nous avons le sentiment que les choses ont plutôt avancé», a expliqué le premier secrétaire du Parti socialiste à sa sortie de l’Elysée. «Ç’a été repris par Horizons, par le Modem» et «l’ensemble de la gauche» représentée à la réunion. «Il y a peut-être là une piste d’atterrissage pour une méthode nouvelle qui permettrait au Parlement de retrouver tous ses droits» et «de rechercher à la loyale des compromis», a ajouté Faure.

A la sortie de la réunion, l’écologiste Marine Tondelier a, elle, déploré le fait que les macronistes n’étaient prêts à «aucun compromis, aucune concession». Dans le même temps, la cheffe des Verts a tout de même signalé que le camp présidentiel s’était engagé à «ne plus se mettre dans les mains du RN» pour gouverner. La route d’Emmanuel Macron pour trouver un Premier ministre susceptible d’éviter une nouvelle censure semble encore longue.

Mis à jour à 17 h 45 avec la réaction de Marine Tondelier ; à 17 h 56 avec la réaction d’Olivier Faure ; à 18 h 32 avec les déclarations de Macron.