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Réunion sur l’Ukraine avec Macron : la cheffe de file des Ecologistes Marine Tondelier veut aussi parler de Gaza

Dans un courrier au président de la République, la cheffe des Ecologistes, confirme sa présence, jeudi à l’Elysée pour parler de l’Ukraine mais annonce la couleur : «Inconcevable que cette réunion républicaine n’évoque pas la situation catastrophique à Gaza.»
Marine Tondelier à l'Elysée en octobre 2023. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 2 mars 2024 à 12h08

Ils sont d’accord pour venir, mais à une condition : parler de «la situation à Gaza». Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron et transmis à la presse ce samedi matin, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, confirme sa présence à l’Elysée jeudi matin dans un format «Saint-Denis» pour parler de l’Ukraine à l’invitation du président de la République. «Il est, en revanche, inconcevable que cette réunion républicaine n’évoque pas la situation catastrophique à Gaza, écrit la conseillère municipale d’opposition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Les massacres, répétés, confirmés, des populations civiles par l’armée israélienne, depuis maintenant plus de 5 mois sont inacceptables politiquement et surtout humainement.»

Pour Tondelier, les «atrocités» observés à Gaza «posent clairement la question […] du risque de génocide dont la France serait alors complice par son manque d’engagement». «Appel au cessez-le-feu immédiat, à des sanctions lourdes contre le gouvernement israélien, à l’entrée de la CPI dans Gaza, respect du Droit international et des résolutions de l’Onu sur les territoires occupés de Palestine, distribution de l’aide humanitaire à la hauteur des besoins, respect des conventions de Genève, énumère ensuite l’élue dans les Hauts-de-France. Les Ecologistes défendront le peuple palestinien et les mesures immédiates à prendre par la France et l’Europe.»

Quant au sujet de l’Ukraine, la patronne des écologistes français dénonce au passage les «déclarations intempestives» du président de la République «sur la possibilité d’envoyer des troupes au sol en Ukraine». Elles «étaient choquantes», ajoute-t-elle, rappelant les avoir «condamnées». Tondelier réclame que «la France [tienne] ses engagements», soit : «arrêter de financer l’effort de guerre russe en leur achetant du gaz, des combustibles nucléaires et d’autres produits manufacturés», «gel [er] réellement les avoirs russes» - rappelant au passage qu’«une proposition transpartisane» existe à l’Assemblée «pour confisquer ces 250 millions d’euros et les mobiliser pour l’Ukraine» - et «renforcer [l’]effort industriel militaire et logistique» de Kyiv. De quoi fourbir ses propres armes pour les débats à venir dans la campagne des européennes du 9 juin où la question de l’Ukraine - poursuite du soutien militaire et intégration dans l’Union - devrait prendre une place importante.