Menu
Libération
Seul en scène

Rituel usé de l’Assemblée, les questions au gouvernement tentent le «Attal show»

Article réservé aux abonnés
Les présidents de groupe parlementaire ont acté mardi une nouvelle formule des questions au gouvernement : le mercredi, le Premier ministre répondra seul aux questions des députés. Coup de frais sur l’exercice ou politique-spectacle ?
Gabriel Attal, le 16 janvier à l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement. (Albert Facelly/Libération)
publié le 27 mars 2024 à 7h55

Bientôt un «Attal show» dans l’hémicycle ? C’est la crainte d’un paquet de députés, de l’opposition comme de la coalition présidentielle, après l’annonce, ce mardi 26 mars, d’une nouvelle formule des questions au gouvernement (QAG), rituel immuable de la vie parlementaire. Désormais, chaque mercredi, le Premier ministre sera seul en scène pour répondre aux interrogations des députés. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a acté le principe, après un vote à la majorité des présidents des différents groupes parlementaires. Une expérimentation d’une durée de cinq semaines est prévue, à partir du 3 avril et jusqu’au 29 mai – interruption parlementaire comprise.

Concrètement, tous les députés pourront interpeller le locataire de Matignon, alors qu’il est d’usage, actuellement, qu’il ne réponde qu’aux présidents de groupe (ou aux présidents de commission). Chaque groupe disposera d’une seule question. Le Premier ministre, lui, aura un temps de réponse illimité. Et le dernier mot. Patron des députés Renaissance, Sylvain Maillard voit dans ce nouveau format «une marque de respect faite à l’ensemble des députés. C’est aussi une façon de montrer que les députés contrôlent l’action du gouvernement». La présidente de l’Assemblée, elle, entend «réaffirmer» la place des QAG «pa