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Extrême droite

RN : après les «brebis galeuses», le troupeau de collaborateurs sulfureux

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Si le parti d’extrême droite assure mener la chasse aux profils radicaux et a entamé une purge dans ses fédérations, à l’Assemblée nationale, ses députés embauchent des collaborateurs aux accointances douteuses.
Renaud Labaye, Marine Le Pen et Jordan Bardella au conseil national du RN à l'Assemblée nationale, le 15septembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 24 septembre 2024 à 12h45

«Quand des brebis galeuses s’approchent du Rassemblement national, je n’ai pas la main qui tremble», s’était rengorgé le président du parti Jordan Bardella dimanche 15 septembre, à l’issue de la rentrée parlementaire de son groupe politique. «Brebis galeuses» : doux euphémisme pour désigner des cadres ou des candidats épinglés pour leurs propos racistes ou antisémites, leurs liens avec la mouvance groupusculaire ou radicale, etc. Une opération de nettoyage est donc en cours au RN. Elle vise les délégués départementaux du parti, c’est-à-dire les patrons des fédérations locales. Mais des profils du même genre restent bien représentés dans un autre vivier, plus discret : celui des collaborateurs parlementaires embauchés par les nouveaux députés du groupe.

Libé a ainsi constaté qu’un certain Alexandre Ledoux est désormais l’unique collaborateur de la députée Florence Joubert (Dordogne). Par ailleurs délégué adjoint de la fédération RN de Gironde il a, par le passé, été épinglé par le site antifasciste La Horde pour sa proximité avec les néonazis bordelais du Toutatis Clan, des «Gaulois» adeptes du poing américain et dont les tee-shirts portés par certains membres arborent le mot d’ordre «ultraviolence». Œcuménique dans sa radicalité, Ledoux, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations, «aime»