Un dimanche de rassemblements et de meetings politiques, pour quoi faire ? Affirmer, comme l’a fait Jordan Bardella, le président du RN, que «la démocratie française est exécutée» par une simple décision de justice ? Répondre, au contraire, à «l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions», comme l’a dit Gabriel Attal, le président de Renaissance, en ouverture d’un événement du parti prévu de longue date à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ? Ou bien, comme l’a martelé BFMTV tout au long d’une journée en «édition spéciale», donner le «coup d’envoi» de la présidentielle 2027 ? Si vraiment la campagne est lancée, il semble que ce soit dans une certaine torpeur. La pourtant modeste place Vauban, dans le VIIe arrondissement de Paris, était loin d’être remplie par les 7 000 militants (selon la police, 10 000 selon le RN) venus soutenir Marine Le Pen, condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires fictifs du RN – et donc empêchée, pour l’heure, de se présenter à tout scrutin.
Après cinq jours passés à se prévaloir du soutien des Français, la responsable d’extrême droite n’a donc pas fait, loin de là, la démonstration du «sursaut populaire» dont elle s’est pourtant