Pas facile d’être en même temps maire de Perpignan, vice-président de la grande communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole, et candidat à la présidence du Rassemblement national… Louis Aliot est obligé de choisir : il néglige au moins l’une des trois casquettes. Un document des services de la communauté urbaine, que s’est procuré Libération, montre pour lui un taux d’absentéisme à la communauté urbaine qui ferait pâlir de jalousie le dernier des cancres : des zéros pointés à presque tous les niveaux.
Ecole buissonnière
Vice-président avec quatre délégations, notamment la rénovation urbaine, Aliot n’est allé depuis son élection à aucune des réunions de l’établissement public foncier local, où il est censé siéger, pas plus qu’à celles du syndicat mixte Scot de la plaine du Roussillon. Il a 0% de présence aux réunions du service départemental des incendies des Pyrénées-Orientales, ne s’est pointé que trois fois à l’agence de développement économique de l’agglomération… Seul bon point : il n’est qu’avant-dernier en nombre de présences à la conférence des maires, la grande messe bimensuelle des élus de la communauté urbaine, avec un taux de participation de 53%.
Chez Pol
En début de mandat, Aliot avait insisté pour siéger au conseil d’administration d’Habitat Perpignan Méditerranée, son très stratégique office HLM, mais il n’a daigné se rendre qu’à une seule des quatorze réunions de l’établissement en deux ans. «Pour raisons personnelles», a-t-il dit, mais peut-être aussi pour se libére