Roch Wamytan (Union calédonienne), président indépendantiste du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, estime que l’Etat et les loyalistes portent «100 %» de responsabilité dans la dramatique semaine que vient de vivre Nouméa. Il exige d’Emmanuel Macron le retour à l’«impartialité», préalable au difficile travail de création d’un «peuple calédonien» et d’un «partenariat» avec la France, et explique avoir été «dépassé par la révolte de la jeunesse».
Quel est votre sentiment sur la semaine de conflit que vient de vivre Nouméa ?
Je ne suis absolument pas étonné de ce qui est en train de se passer. On avait prévenu l’Etat et nos interlocuteurs loyalistes qu’il ne fallait pas que le gouvernement français sorte de son impartialité. C’était le principe même des accords de Matignon [1988, ndlr] et de Nouméa [1998] : la paix, oui, à condition que l’Etat soit impartial et au service de tous. Et on a fonctionné comme ça pendant trente ans.
A quand situez-vous la rupture ?
En mai 2018, lorsque le président de la République a fait son discours au Théâtre de l’île [à N