«Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.» En conclusion de sa première intervention publique du week-end, Fabien Roussel fait sienne la phrase mi-optimiste mi-défaitiste de Bertolt Brecht. Curieux choix. Le candidat communiste à la présidentielle reçoit chez lui ce samedi midi, à la Fête de l’Humanité, au parc départemental de la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Chemise sans cravate, teint hâlé, le député PCF du Nord déroule son discours planté sur une estrade aux couleurs flashy de son affiche de campagne.
Son phrasé de campagne ne bouge pas. Haro contre «les magnats de la finance» et le «président des ultrariches». La disparition «d’un tiers des espèces animales» et le président de la République, Emmanuel Macron, qui «a enterré la Convention nationale pour le climat». Le démantèlement du système de santé et de la protection sociale. Et la crainte ultime : la réforme des retraites toujours dans la salle d’attente du