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Ah c’est sûr, il y a toujours un public quand il s’agit de s’attaquer aux plus précaires. En l’espèce les 1,8 million de bénéficiaires du RSA et leurs 640 euros d’allocation mensuelle (pour une personne seule, aide au logement comprise) qui subissent depuis plusieurs années les assauts de ceux qui entretiennent l’idée, porteuse, que s’y nichent des bataillons de «profiteurs», d’«assistés» et pour tout dire de «fraudeurs». Il en existe, bien sûr, mais à trop vouloir serrer la vis pour de basses motivations politiques, on prend surtout le risque de fragiliser un peu plus une population déjà sur le fil, à commencer par les bénéficiaires les plus abîmés par la vie.
Officiellement, la réforme qui a conduit à conditionner le versement de cette aide à une quinzaine d’heures d’activité – qui ne soient ni du bénévolat, ni du travail dissimulé, mais des heures passées à travailler sur sa réinsertion (rédaction de CV, passage d’entretiens, formation…) – n’a pour but que de maximiser leur retour à l’emploi. Elle était d’ailleurs l’une des dispositions de la loi