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On connaît le refrain des deux «gauches irréconciliables», popularisé par un Manuel Valls qui s’en satisfaisait fort bien et qui fut même un acteur majeur de cette fracture. Pour dire les choses un peu grossièrement, il n’y avait en effet pas d’aventure commune possible entre la gauche au pouvoir durant le quinquennat Hollande et celle incarnée depuis une quinzaine d’années par Jean-Luc Mélenchon. Mais le temps a passé, le PS a changé, le centre de gravité de la gauche a évolué, le macronisme a émergé victorieusement avant de se droitiser année après année et aujourd’hui la donne n’est plus la même. La puissance de l’extrême droite est évidemment aussi une donnée de l’équation. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) a, à ce titre, constitué une tentative de dépassement collectif attendue par la majorité des électeurs de gauche. Elle a vécu, pour de bonnes et de mauvaises raisons, mais ce n’est pas pour autant un retour à la case départ.