Après l’attaque d’Arras, le gouvernement tente de présenter son projet de loi sur l’immigration comme un outil de lutte contre le terrorisme. Le président Renaissance de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié, vante la fermeté et les «mesures très fortes» du texte qui doit être examiné à partir du 6 novembre au Sénat, puis en décembre par les députés. Figure de l’aile gauche de la majorité, il assure que la régularisation des travailleurs exerçant dans des secteurs en tension ne sera «pas bazardée».
En quoi votre projet de loi immigration aurait permis d’expulser le terroriste qui a tué Dominique Bernard vendredi 13 octobre ?
Notre texte est radical, à gauche mais aussi à droite. Il rétablit la double peine, drastiquement réduite en 2003 par Nicolas Sarkozy, et rend expulsable des étrangers délinquants. Il permet aussi de lever des réserves à l’expulsion, par exemple si un individu est arrivé sur le territoire français avant l’âge de 13 ans. Dans le cas d’Arras,