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Dérobades

Saint-Etienne: face aux oppositions, Perdriau s’accroche et dénonce un «lynchage politique et médiatique»

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Sous pression depuis les révélations de «Mediapart» sur sa participation dans un chantage à la sextape sur un de ses anciens adjoints et rival politique, le maire de Saint-Etienne a présidé lundi un conseil municipal sous tension.
Le maire de Saint-Etienne prend la parole lors du conseil municipal, le 26 septembre. (Olivier Chassignole/AFP)
par Maïté Darnault, Envoyée spéciale à Saint-Etienne
publié le 26 septembre 2022 à 21h35

Le vernis n’aura pas tenu une heure. Lundi, à l’issue de quarante minutes laborieuses, la séance du conseil municipal de Saint-Etienne a été suspendue une première fois à la demande du groupe d’opposition de gauche, qui a dénoncé la «stratégie de normalisation et de banalisation» adoptée par le maire (toujours LR, mais en instance d’exclusion) Gaël Perdriau et sa majorité. Vingt minutes plus tard, c’était au tour du groupe écologiste de réclamer une interruption des débats, avant que les socialistes ne quittent la salle, faute d’obtenir des réponses à leurs questions insistantes. Face à eux, Perdriau a multiplié les dérobades, invoquant une «chasse à l’homme», une «campagne de haine», un «lynchage politique et médiatique» au service d’«intérêts de pouvoir et de vengeance».

Un mois après les révélations de Mediapart sur un chantage à la vidéo compromettante qu’auraient exercé durant huit ans le maire stéphanois et son directeur de cabinet (en cours de licenciement) pour nuire à son premier adjoi