Un spectacle glaçant. Les rues de Rome ont été le théâtre ce mardi soir 7 janvier d’une importante manifestation néofasciste ayant réuni près de 1 300 participants, selon les autorités. Vêtus de noir, pour beaucoup cagoulés, ces centaines de militants d’extrême droite radicale ont défilé aux flambeaux, marchant au pas, avant de se réunir sur une place en rangs tels des miliciens. Là, ils se sont figés, au garde à vous, face aux murs d’un ancien local néofasciste, dans un silence saisissant uniquement rompu par un rugissement, répété trois fois, en hommage à «leurs camarades morts» et accompagné d’une forêt de bras tendus. De nombreux militants de la mouvance française étaient présents.

Cette marche dite «Acca Larenzia» constitue l’hommage annuel rendu par les héritiers du fascisme italien à deux jeunes militants morts le 7 janvier 1978, tombés sous des tirs attribués à l’extrême gauche, et un troisième tué par un policier dans les émeutes qui ont éclaté dans la foulée. Elle est organisée par le mouvement transalpin CasaPound, ouvertement nostalgique de Mussolini et violent. Cette édition 2024 s’est déroulée dans un contexte tendu, en raison notamment de l’opposition de la gauche romaine à la tenue de cette manifestation qui se termine devant l’ancienne permanence du MSI, le Mouvement social italien, organisation néofasciste d’après-guerre, au sortir duquel les trois victimes ont été tuées. Là, devant une grande croix celtique et les couleurs nationales, des centaines d