Sans aucun suspense, le Premier ministre Gabriel Attal a été officiellement élu président des députés Renaissance ce samedi 13 juillet. Il était le seul candidat en lice. Faute de concurrence, l’élection d’Attal ne faisait aucun doute, mais elle a été confirmée par le groupe parlementaire dans un communiqué.
Gabriel Attal, réélu député des Hauts-de-Seine lors des législatives, a obtenu 84 voix sur les 98 députés inscrits à ce scrutin interne. Sept ont voté blanc et sept autres se sont abstenus. Une députée – Stella Dupont – s’étant rattachée trop tard, n’a pas pu prendre part à l’élection au sein de ce groupe qui compte à date 99 membres. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ou encore l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne, à qui était prêtée l’ambition de se présenter, ne se sont finalement pas portés candidats.
«Inlassable défenseur de notre unité»
Gabriel Attal prendra réellement ses fonctions de président de groupe jeudi 18 juillet, à l’ouverture de la 17e législature, marquée par l’élection à la présidence de l’Assemblée. D’ici là, au nom de la séparation entre pouvoirs exécutif et législatif, le gouvernement devra avoir été déclaré comme démissionnaire, ce qui pourrait intervenir mardi à l’issue d’un Conseil de ministres, selon une source gouvernementale.
Dans un message adressé à ses députés, Gabriel Attal a remercié ses «chers amis» pour leur «confiance en m’élisant à la tête de notre groupe.» «Vous pourrez compter sur moi pour être, toujours, l’inlassable défenseur de notre unité, et pour chercher à construire des ponts avec les forces politiques attachées à la République et à la réussite de la France, dans le respect de nos valeurs», dit-il encore.
Il assure également qu’après «les difficultés et les débats de ces derniers mois, nos concitoyens aspirent à l’unité et à la réconciliation. C’est aussi la première priorité que nous devons poursuivre comme groupe politique». Et donne rendez-vous au groupe lundi 15 juillet à 10 h 30 pour une première réunion en visioconférence.
«Rupture»
En prenant rapidement la présidence du groupe à l’Assemblée, Gabriel Attal précipite une autonomisation, voire une «rupture» avec Emmanuel Macron qui, sans parvenir à imposer ses volontés, a jugé «désastreux» le «spectacle» donné par les membres de son ex-majorité lors d’une réunion à l’Elysée vendredi 12 juillet, qui se sont tiré la bourre pour obtenir la présidence du groupe.
Enquête
Il n’y aura d’ailleurs peut-être plus très longtemps de groupe «Renaissance» à proprement parler. Le chef du gouvernement – pour encore quelques jours – a fait savoir que sa première proposition serait de le renommer «Ensemble pour la République».
Une page à tourner pour Gabriel Attal, qui promet dans sa profession de foi de tirer «toutes les leçons acquises depuis 2017 et plus encore depuis 2022», et ne mentionne à aucun moment Emmanuel Macron.