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C’est pour aujourd’hui ou pour demain, après la première motion de censure contre Gabriel Attal à l’Assemblée nationale, dont l’examen a lieu depuis 10 heures ce lundi. Quoi donc ? La fin du plus long remaniement de l’histoire, avec la nomination d’une quinzaine de ministres délégués et secrétaires d’Etat pour compléter le «pack» très droitier de quatorze ministres nommés il y a quasi un mois.
Et cette deuxième vague pourrait bien satisfaire l’aile droite de la macronie, puisqu’Emmanuel Macron aurait la ferme intention de continuer à débaucher de ce côté. Selon le Monde, l’ex-LR et conseiller officieux du Président Thierry Solère (treize fois mis en examen) aurait ainsi été «missionné pour sonder les sénateurs LR susceptibles d’entrer au gouvernement». L’ancien député des Hauts-de-Seine nous dément toutefois l’info et le patron des sénateurs de droite, Bruno Retailleau, nous dit n’en avoir «aucunement» eu vent, tout comme plusieurs élus de son groupe interrogés par nos soins.
Mais le Parisien affirme également que «la nomination de sénateurs» fait partie des quatre critères de cette fin de remaniement. Histoire de contrebalancer le parisianisme exacerbé du gouvernement par un peu de «territoires», tout en s’attirant plus de bonnes grâces à la Chambre haute, à majorité de droite et du centre. Gabriel Attal aurait ainsi «sondé le président du groupe centriste, Hervé Marseille, pour faire entrer la sénatrice Françoise Gatel», raconte le quotidien, qui cite également les LR Christine Lavarde et François-Noël Buffet. Confirmation enfin dans le Figaro : «[Macron] cherche encore à recruter à droite, notamment au Sénat.» Une certaine conception du rééquilibrage.