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Chez Pol

Saoulée par Raphaël Glucksmann, la boss des jeunes de Place publique démissionne

En poste depuis un an, Anaïta David, la coréférente nationale des jeunes du parti, a annoncé sa démission hier. En cause, le fonctionnement interne et l’éloignement du NFP.
Raphael Glucksmann à Paris, le 20 novembre. (Daniel Perron/Hans Lucas. AFP)
publié le 16 décembre 2024 à 11h04

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Avant de vous parler en long, en large et en travers de François Bayrou, débutons avec ce que nous n’attendiez sûrement pas mais serez finalement heureux de recevoir : des nouvelles de Place publique, ce mouvement cofondé en 2018 par Raphaël Glucksmann et destiné à lutter contre la division de la gauche. Ça, c’était une ligne claire. Mais ce n’est plus tellement le cas aujourd’hui et le mouvement bat sérieusement de l’aile.

Selon nos informations, la coréférente nationale des Jeunes Place publique, Anaïta David, a annoncé hier sa démission. «J’ai eu envie de partir dès les négociations autour du NFP et le peu de bonne volonté de Place publique pour y participer», nous explique celle qui était numéro 1 des jeunes PP depuis un an. Ce manque de «bonne volonté» est incarné selon elle par Glucksmann, désormais quasi seul maître à bord du mouvement qui entendait «bouleverser le champ politique», même si, au final, Place publique avait bien participé aux Avengers de la gauche circa 2024. «Mais désormais, on n’est plus dans les décisions du NFP, poursuit David. Il n’y a pas de consultations en interne : la position de Place publique, c’est celle de Glucksmann. Et puis ses interviews où il tape sur tous les chefs de partis, c’est désolant. Tout le monde a un peu oublié qu’on a été créé pour faire l’union de la gauche.»

Après trois ans chez Place publique, Anaïta David a donc décidé de se lever, de se casser et de rejoindre Génération·s, le parti fondé en 2017 par Benoît Hamon. C’est l’avantage de la gauche : vu le nombre de chapelles, on est rarement sans mouvement fixe.