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Libération
Enquête

Sarah Knafo, l’éminence grisée d’Eric Zemmour

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Election Présidentielle 2022dossier
A 28 ans, la directrice de campagne du presque candidat d’extrême droite est en grande partie responsable de sa percée. Sortie de Sciences-Po et de l’ENA, elle s’est bâti un vaste réseau qu’elle met aujourd’hui au service de son mentor.
Sarah Knafo et Eric Zemmour, au Palais des congrès de Paris, le 4 octobre. (Alexis Sciard/IP3)
publié le 2 novembre 2021 à 20h18

Elle est son bras droit, son oreille, son cerveau opérationnel. Sans elle, assurent plusieurs proches, il n’y aurait pas de quasi-candidat Zemmour. A 28 ans, faussement dans l’ombre, Sarah Knafo est sans doute la plus médiatique et sulfureuse des directrices de campagne. Celle à qui la presse consacre déjà de copieuses et souvent flatteuses biographies, celle dont un photographe de l’AFP a déjà tiré le portrait soyeux, façon Harcourt, dès le mois d’avril.

A travers Eric Zemmour, la jeune énarque a donné chair à une menace électorale d’une radicalité inédite, raccord avec une génération ultra-droitière, la sienne, mettant à la disposition de l’ancien chroniqueur de CNews, condamné pour incitation à la haine raciale, son sens inouï de l’entrisme. Sarah Knafo, plus encore que Zemmour, est un pur produit de ce «système» honni dont elle maîtrise tous les codes pour mieux les transgresser, entretenant une savante proximité tant avec certains journalistes (l’ennemi déclaré, arme au poing, de Zemmour) qu’avec des seconds couteaux macronistes et une palanquée de commis de l’Etat, passés et présents.

Jusqu’à ce qu’un cliché en couverture de Paris Match,