L’heure exacte de son atterrissage dimanche à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) a été gardée secrète le plus longtemps possible. Autant s’éviter un comité d’accueil musclé et de vilaines images qui tourneraient en boucle sur les chaînes d’info. Ainsi va le déplacement de Sébastien Lecornu aux Antilles, de dimanche à mardi. Jusqu’ici peu connu du grand public en dehors de son département de l’Eure – qu’il a commencé à présider à même pas 30 ans –, le ministre des Outre-Mer, 35 ans, voit ses faits et gestes scrutés depuis que le rejet de l’obligation vaccinale des soignants et pompiers ont dégénéré en émeutes et en crise sociale généralisée.
Son portefeuille ayant vite fait de se transformer en siège éjectable – son lointain prédécesseur Yves Jégo en a fait les frais après la crise de 2009 – Lecornu fait son possible pour que son CV de bon élève de la macronie sorte de la séquence sans tache. «De certains de mes prédécesseurs, j’ai appris des visites ministérielles passées hâtives, mal préparées et n’ayant pour objectif que de gagner du temps. Quand on se déplace, c’est que les choses sont mûres», veut-il croire, interrogé par le JDD. Pendant trois jours, face aux élus, aux syndicats et aux représentants des soignants et des pompiers, il devra donc déployer cet entregent et son sens de la «popol» qui lui ont valu