Pour la troisième fois en un an, la gauche va devoir dénoncer un déni de démocratie. Pourtant arrivée en tête des législatives de 2024, elle doit se contenter de protester contre la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, après le Républicain Michel Barnier et le fondateur du Modem François Bayrou.
«Emmanuel Macron s’obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera, a prévenu le PS. Il prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays.» «C’est une provocation, je n’ai pas d’autre mot, a de son côté réagi Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, auprès de Libé. Ils ne se rendent pas compte du niveau d’exaspération qu’ils ont causé dans le pays.» «Provocation» également pour Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, qui dénonce une nomination faite «à la veille du mouvement du 10».
Bien conscients que le Nouveau Front populaire n’a pas de majorité, socialistes, écologistes et communistes revendiquaient Matignon tout en affirmant leur volonté de dialoguer avec le bloc central pour aboutir à un budget. Une position de principe à laquelle peu d’élus croyaient réellement. Beaucoup s’attendaient donc à la nomination d’un nouveau Premier ministre issu de son socle et excluaient l’hypothèse d’un gouvernement de coalition.
Beaucoup seront tentés de refuser la discussion par principe
La question, désormais, concerne la négociation du budget, à l’échelle parlementaire. Après ce qu’elle vit comme une troisième gifle d