Alors qu’une délégation de personnalités politiques calédoniennes arrive mercredi à Paris pour préparer le troisième référendum d’autodétermination de l’archipel, Sébastien Lecornu, le ministre de l’Outre-Mer, veut croire dans la capacité du gouvernement à renouer le dialogue entre partisans et adversaires de l’indépendance.
Quels sont les objectifs de la rencontre de cette semaine à Paris ?
L’ordre du jour est d’imaginer la suite du processus politique initié par l’accord de Nouméa, conclu en 1998, et qui prend fin inévitablement en octobre 2022 au plus tard. Cela passe par une discussion sur les implications du «oui» et du «non» à l’indépendance, implications que nous avons documentées. Ce travail inédit n’avait jamais été fait. Cette base constituera la méthode et le fil conducteur de nos échanges multilatéraux entre les indépendantistes d’une part, les partisans du maintien dans la France d’autre part – les prises de position des uns et des autres n’étant pas toutes homogènes – et, évidemment, le gouvernement en face d’eux. C’est donc un dialogue à trois.
Pourtant, une partie des indépendantistes n’a pas répondu à votre invitation et une autre partie a prévenu qu’elle venait seulement pour écouter. Les conditions du dialogue vous semblent-elles réunies cette semaine ?
Je suis accoutumé à cela désormais. Dans d’autres temps, des formations politiques favorables au maintien dans la France