Lorsqu’il est question de lutte contre l’insécurité, taper sur des maires de gauche est un rôle qu’affectionne Gérald Darmanin. Mardi à l’Assemblée, le ministre de l’Intérieur ne s’est pas fait prier. Interrogé sur la situation dans l’agglomération nantaise, théâtre depuis plusieurs semaines de violences assez inédites avec plusieurs faits divers en centre-ville qui ont marqué l’opinion, Gérald Darmanin a laissé entendre que la municipalité dirigée par la socialiste Johanna Rolland, forcément trop laxiste, n’avait pas été au niveau. Tout comme il n’hésite pas à cibler la socialiste Anne Hidalgo à Paris, et les écologistes Eric Piolle à Grenoble et Grégory Doucet à Lyon.
Rappelons-le : la sécurité, comme toutes les questions régaliennes, est une compétence – et pas des moindres – de l’Etat, donc pas de la police municipale. Si celle-ci peut s’avérer utile sur la voie publique, elle n’a pas vocation à se substituer à la police nationale quand les effectifs dépêchés par Paris ne sont pas suffisants. On ne peut pas souhaiter que la police municipale du RN David Rachline à Fréjus ou celle de Robert Ménard à Béziers, de type cow-boys, deviennent la norme. Que les policiers municipaux soient armés, ce qui n’est pas le cas partout, on peut le comprendre dans la mesure où ils peuvent être des cibles. Mais leurs missions ne doivent pas être celles des «vrais» policiers, officiellement mieux formés, même si ça n’est hélas pas toujours le cas et, espérons-le, mieux encadrés.
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