Le ripolinage de façade du Rassemblement national ne doit surtout pas faire oublier son ADN. Et le Palais-Bourbon doit rester une enceinte dans laquelle le propos – s’il n’est pas directement injurieux – est libre. On a donc sursauté en entendant la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sanctionner d’un rappel au règlement une députée issue de sa famille politique, Astrid Panosyan-Bouvet, parce que celle-ci avait dans son intervention qualifié le RN de parti «xénophobe». Non que la présidente conteste la pertinence du qualificatif, ça n’est pas son rôle, mais elle a considéré que cela nuisait à la sérénité des débats, appelant à une «attitude respectueuse» entre les différentes forces politiques.
.@YaelBRAUNPIVET sanctionne @AstridPanosyan d'un rappel à l'ordre : "Vous avez utilisé à la tribune le mot 'xénophobe' à l'égard d'un parti politique. Je venais de rappeler qu'il fallait avoir une attitude respectueuse les uns envers les autres". #DirectAN pic.twitter.com/xIFEXBx6Wk
— LCP (@LCP) October 11, 2022
Nommer les choses, ce n’est pas insulter, même l’extrême droite n’aime pas qu’on lui rappelle d’où elle vient et la nature du projet politique qu’elle porte. Dans cet épisode, on a surtout le sentiment que Yaël Braun-Pivet a tenté, fort maladroitement, de démontrer son impartialité, elle qui avait sanctionné l’insoumise Danielle Obono la semaine dernière pour avoir «invectivé» sa présidence, mais aussi mardi 11 octobre un élu RN pour avoir traité Bruno Le Maire de «lâch