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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Si seulement Gérald Darmanin traitait tous les manifestants comme des agriculteurs…

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L’action et les propos du ministre de l’Intérieur face au mouvement de colère des agriculteurs mettent en lumière le coupable «deux poids, deux mesures» de l’Etat face aux mouvements sociaux.
French Interior Minister Gerald Darmanin visits the police station in Creteil, on the outkirst of Paris, on January 21, 2024, following a drug seizure. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP) (Geoffroy van der hasselt/AFP)
publié le 26 janvier 2024 à 10h54

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Lui qui gonfle volontiers les muscles face aux mobilisations sociales la joue profil bas face à la colère des agriculteurs. Gilles Bouleau, qui interrogeait jeudi 25 janvier le ministre de l’Intérieur dans le 20 heures de TF1, a semblé quelque peu éberlué par les propos très laxistes de Gérald Darmanin. Il y a de quoi. Alors que la veille, il avait écrit aux préfets pour leur dire attendre une «grande modération» de la part des forces de l’ordre sous leur autorité, ce qui est tout sauf son habitude, le patron de Beauvau a poussé le bouchon encore un peu plus loin. Et ce, alors que les actions des agriculteurs montent en puissance pour mettre la pression sur le gouvernement, qui doit leur répondre vendredi par la voix du Premier ministre Gabriel Attal.

Quand le ministre de l’Intérieur, qui a souligné partager la «compassion» des Français à l’égar