On peut parier sans risque que le grand show lors duquel François Bayrou doit dévoiler, mardi 15 juillet, ses choix budgétaires sera gratiné en superlatifs. L’heure sera «grave», le pays «au bord du précipice» et le plan… «considérable et inédit». Faudra-t-il le prendre pour argent comptant ? Depuis son installation à Matignon, le Premier ministre a pris l’habitude de trompeter sur l’urgente «nécessité d’agir» : «Nous ne pouvons pas nous laisser arrêter ni ralentir par l’incroyable difficulté des temps !» sermonnait-il le 1er avril. Celui-ci a pourtant pour manie de repousser, voire de laisser en plan les chantiers qu’il lance.
La «prime» pour les salariés seniors, censée les encourager à poursuivre leur activité tout en touchant une partie de leur retraite ? Bayrou l’avait sortie du chapeau mi-juin pour encourager les syndicats et le patronat à accoucher d’un accord. Au sein du «conclave», elle n’est même pas évoquée. Hop, prime volatilisée.