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Analyse

«Socle commun» : coup de froid entre Les Républicains et les macronistes

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Les anicroches entre les troupes Les Républicains et les macronistes se multiplient ces derniers jours. La droite reproche à François Bayrou de délaisser le «socle commun» mis sur pieds par son prédécesseur, Michel Barnier.
François Bayrou, à l'Assemblée nationale, le 9 avril 2025. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 10 avril 2025 à 7h45

Est-ce un grain passager ou une dépression tenace ? Depuis que le ciel s’est chargé lundi soir, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, les météorologues du «socle commun» s’interrogent. Tout est parti de l’examen d’une proposition de loi (Modem) étendant, pour les élections municipales, le scrutin de liste paritaire hommes-femmes aux communes de moins de 1 000 habitants. Les bayrouistes et macronistes tiennent à la réforme pour faire avancer la parité, la droite la conteste. Un amendement LR visant à repousser son application est voté à une voix près, avant que le gouvernement retente sa chance en réclamant une deuxième délibération. «Honteux», «hallucinant», «mauvaise cuisine», protestent les députés LR, qui perdent sur le second vote. «Nous verrons pour l’avenir, mais cet épisode laissera des traces», avertit Pierre Cordier (LR).

La querelle pourrait être un simple coup de chaud. Mardi matin à Matignon, au petit-déjeuner du «socle commun» censé soutenir le gouvernement Bayrou, alors que le chef des députés LR Laurent Wauquiez est absent, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, relativise, rappelant que la seconde délibération «est une des plus anciennes procédures républicaines, qui date de 1876». «On ne va pas se fâcher aujourd’hui pour une prat