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Sophia Chikirou, l’usual suspect accusée à tort d’avoir perturbé l’hommage au député René Couanau

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Si un «On s’en fout» a bien été lancé dans l’hémicycle pendant que Michel Barnier parlait, ce n’était ni par la députée de Paris ni au sujet du décès de l’ancien maire de Saint-Malo.
Sophia Chikirou, député de Paris, le 1er juillet devant l'Assemblée nationale. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 décembre 2024 à 11h22

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Si vous regardez les séances à l’Assemblée en ce moment, vous aurez sans doute noté une certaine tension dans l’air. Non mais encore plus que d’ordinaire, on veut dire. Cela s’est illustré mardi 3 décembre lors des questions au gouvernement. Après une intervention du président du groupe coco, André Chassaigne, Michel Barnier a pris la parole et rendu hommage à René Couanau, ancien député UMP et maire de Saint-Malo, décédé le 30 novembre. «Il y a très longtemps, j’ai été membre du même cabinet ministériel que lui – il était mon chef de cabinet auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports», a lancé le Premier ministre avant qu’un grand brouhaha ne l’interrompe. Ça beugle, ça hurle, ça s’énerve du côté de la droite en direction de la gauche. La présidente Braun-Pivet coupe le Premier ministre et intervient : «Nous parlons de la mémoire d’un homme qui vient de décéder, madame la députée. C’est scandaleux !»

«Qui peut imaginer qu’on soit indifférent au décès d’un être humain ?»

Dans un premier – et long – temps, beaucoup de commentateurs et de politiques ont accusé Sophia Chikirou d’avoir prononcé des paroles désobligeantes. La députée de Paris, au caractère plus que sulfureux, est une suspecte idéale. Dans cette ambiance pré-motion de censure, po