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«Untermensch», affiches xénophobes : au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le RN en roue libre
A Paris, le député Rassemblement national Julien Odoul est très calme. Au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, où il siège également, c’est une autre histoire. Jeudi dernier, lui et les siens y ont brandi des affiches «Violeurs étrangers dehors», en soutien à deux militantes du collectif de «féministes» identitaires Némésis qui, le 7 avril, avait mis en avant le même message lors du carnaval de Besançon – l’une d’elles, âgée 19 ans, ayant été placée en garde à vue deux jours plus tard. Lors de la même séance, le socialiste Jérôme Durain dit aussi avoir entendu le RN Thomas Lutz dire que «les Untermensch, cela suffit !» en parlant d’une de ses collègues. «Untermensch» est un terme allemand prisé des nazis, qui signifie «sous-hommes». Après avoir réfuté l’emploi du terme, le frontiste a regretté une utilisation «inadéquate, inappropriée et très malheureuse», visant à «qualifier le statut des élus de l’opposition» et non à «un parallèle avec le martyre du peuple juif». «C’est inadmissible et c’est la démonstration que le RN est dangereux, que c’est un parti xéno