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Libération
Extrême droite

Sous la menace d’une dissolution, les identitaires cathos d’Academia Christiana multiplient les associations

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Promis à une dissolution par Gérald Darmanin en 2023, le groupuscule, vitrine catholique de l’extrême droite radicale, a trouvé la parade : se fragmenter. L’organisation se décline en cercles locaux afin d’échapper à une éventuelle interdiction.

La Marche pour la vie, contre l'IVG, en janvier 2019 à Paris. (Arthur N. Orchard/Hans Lucas. AFP)
ParMaxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Publié le 24/08/2025 à 12h44

Gérald Darmanin s’est-il emmêlé les pinceaux lorsque, en décembre 2023, il a annoncé le lancement d’une procédure de dissolution à l’encontre d’Academia Christiana ? En accusant ce groupuscule identitaire de ne pas être en accord «avec les valeurs de la République», le ministre de l’Intérieur d’alors tape juste. Mais en affirmant un peu plus tard que l’association «a fait l’apologie de l’antisémitisme», il se trompe et confond avec Civitas, des catholiques intégristes dissous en octobre de la même année. La dissolution de l’Assemblée, les législatives et les différents changements de gouvernement étant passés par-là, cette tentative de dissolution est finalement restée lettre morte. Reste que le boulet n’est pas passé loin. Et Academia Christiana s’est livrée à une des stratégies favorites de l’extrême droite radicale pour échapper à cette menace : l’atomisation.

Fondé par un ancien de Génération