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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Soutien «inconditionnel» à Israël : le rétropédalage beaucoup trop tardif de Yaël Braun-Pivet

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Gaza, l'engrenagedossier
La présidente de l’Assemblée nationale assure que ses propos tenus quelques jours après les attentats du 7 octobre n’étaient pas un «soutien» au gouvernement de Nétanyahou. Un virage difficilement audible tant sa parole à chaud a manqué de nuance.
Yaël Braun-Pivet, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, le 10 octobre. (Miguel Medina/AFP)
publié le 21 novembre 2023 à 6h32

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On l’aurait mal comprise. Pire, on lui aurait fait dire ce qu’elle n’avait pas dit. Dimanche 19 novembre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est revenue sur ses déclarations après l’attaque terroriste particulièrement barbare qui a visé Israël le 7 octobre. Avec l’objectif de nuancer sa position jugée trop unilatérale jusque dans le camp présidentiel et de moins en moins tenable alors que les morts civils se comptent par milliers à Gaza. «En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien», a-t-elle affirmé sur France 3. Sans convaincre grand monde.

Un mot a minima mal choisi

On s’en souvient, elle avait fait part, le 10 octobre au Perchoir de l’Assemblée comme lors du déplacement qu’elle a effectué sur place quinze jours après les faits, de son «soutien inconditionnel» à Israël dans son droit à se défendre – ce qui a pu être légitimement compris comme u