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Mauvaises fréquentations

Stéphane Ravier, le sénateur d’extrême droite qui aimait les groupuscules

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L’élu marseillais, passé du RN aux zemmouriens de Reconquête, entretient depuis longtemps de bonnes relations avec la mouvance radicale provençale. Au point d’avoir lancé son propre groupuscule, «Défends Marseille».
Stéphane Ravier à Marseille, le 21 septembre 2023, lors d'une réunion publique. (Olivier Monge/Myop.Libération)
publié le 1er décembre 2023 à 12h24

Marseille, le 20 septembre 2023. Sur scène, le sénateur local Stéphane Ravier, qui a quitté le Rassemblement national pendant la dernière campagne présidentielle pour rallier Eric Zemmour. Avec lui, la tête de liste de Reconquête aux prochaines européennes, Marion Maréchal. Et dans un coin de la petite salle, une buvette, tenue par des jeunes qui arborent des tee-shirts à l’effigie de Ravier. Ce sont les militants du groupe de jeunesse du sénateur, «Défends Marseille». Parmi eux, Libé a pu notamment identifier un ancien militant lyonnais du Bastion social, groupe radical dissous en 2019 pour ses multiples violences racistes. La bande paraît dirigée par un autre, un gaillard à la petite moustache et aux cheveux bien ras sur les côtés, engoncé dans sa chemise. Il s’agit d’un certain Aurélien B., jeune homme au passé sulfureux et qui continue de militer avec des néofascistes violents. Un pied chez monsieur le sénateur, un autre dans la mouvance radicale provençale.

Deux mois plus tard, vendredi 24 novembre, Ravier est à Aix-en-Provence. Dans la rue, devant une assistance maigrelette, il a pris le mégaphone pour réclamer «justice pour Thomas»,