Vacciner avant tout. Quatre jours après l’annonce par Jean Castex de nouvelles restrictions dans seize départements et un week-end rocambolesque avec la mise au pilon d’attestations de sorties ubuesques, l’exécutif tente depuis dimanche de corriger le tir : pour gagner contre le Sars-CoV-2 et ses variants, l’important est finalement moins de «freiner» les contaminations que d’«accélérer» la campagne de vaccination pour désengorger les hôpitaux.
Immunité européenne pour l’été
Pour l’instant, malgré les déboires du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et le fait qu’au 20 mars, selon les chiffres du ministère de la Santé, seuls 2,4 millions de Français étaient vaccinés avec deux doses, le gouvernement reste fidèle aux objectifs fixés : 10 millions de personnes vaccinées mi-avril, 30 millions d’adultes à la fin du mois de juin. «On estime à 12 millions le nombre de Français potentiellement fragiles, donc cet objectif de 10 millions est très important car, à partir de là, on désembolise notre système de soins», insiste-t-on dans l’entourage du ministre de la Santé, Olivier Véran.
«Trente millions d’adultes, c’est à peu près deux tiers de notre population [adulte], donc si les scientifiques nous disent qu’avec deux tiers d’une population protégée, on a l’immunité collective, cela correspond à l’objectif