«Une bombe sociale à fragmentation». Alors que le gouvernement a annoncé la suppression de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), avec une bascule vers le Revenu de solidarité active (RSA), le groupe socialiste à l’Assemblée nationale publie mardi 2 avril une note pour la Fondation Jean-Jaurès, qui analyse l’impact de la réforme sur ses allocataires. Le député PS Arthur Delaporte, qui a participé à l’élaboration de la note que Libération a pu consulter en amont, estime que cette suppression s’inscrit dans la droite ligne de réformes qui «n’ont en réalité qu’un objectif : faire des économies sur le dos des chômeurs, et les rendre coupables de la mauvaise santé du marché du travail».
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Pourquoi cette note ?
Nous recevons la ministre du Travail, Catherine Vautrin, mercredi soir à l’Assemblée nationale dans le cadre de la semaine de contrôle parlementaire, à l’initiative des socialistes, pour lui demander une justification du bilan des réformes du gouvernement sur l’assurance chômage et leurs conséquences sur les allocataires. Nous proposons donc en amont – et avant même la troisième réforme promise par l’exécutif – un chiffrage des économies faites depuis 2021 : à horizon 2027, le gouvernement aura ponctionné près de 30 milliards d’euros. Pour les allocataires en fin de droits, il restait l’ASS, mais le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé dans son discours de politique générale la fin de cette allocation, avec une bascule vers le RSA.
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