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Interview

Suppression de l’Allocation de solidarité spécifique : le PS dénonce une «bombe sociale à fragmentation»

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Dans une note publiée mardi 2 avril par la Fondation Jean-Jaurès, que «Libé» a pu consulter, les socialistes analysent l’impact de la disparition de l’allocation. Le député Arthur Delaporte déplore «un effet cocktail» des réformes du gouvernement.
Pour le député Arthur Delaporte, les réformes du gouvernement «n’ont en réalité qu’un objectif : faire des économies sur le dos des chômeurs, et les rendre coupables de la mauvaise santé du marché du travail». (Thibaut Durand/Hans Lucas. AFP)
publié le 1er avril 2024 à 19h30

«Une bombe sociale à fragmentation». Alors que le gouvernement a annoncé la suppression de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS), avec une bascule vers le Revenu de solidarité active (RSA), le groupe socialiste à l’Assemblée nationale publie mardi 2 avril une note pour la Fondation Jean-Jaurès, qui analyse l’impact de la réforme sur ses allocataires. Le député PS Arthur Delaporte, qui a participé à l’élaboration de la note que Libération a pu consulter en amont, estime que cette suppression s’inscrit dans la droite ligne de réformes qui «n’ont en réalité qu’un objectif : faire des économies sur le dos des chômeurs, et les rendre coupables de la mauvaise santé du marché du travail».

Pourquoi cette note ?

Nous recevons la ministre du Travail, Catherine Vautrin, mercredi soir à l’Assemblée nationale dans le cadre de la semaine de contrôle parlementaire, à l’initiative des socialistes, pour lui demander une justification du bilan des réformes du gouvernement sur l’assurance chômage et leurs conséquences sur les allocataires. Nous proposons donc en amont – et avant même la troisième réforme promise par l’exécutif – un chiffrage des économies faites depuis 2021 : à horizon 2027, le gouvernement aura ponctionné près de 30 milliards d’euros. Pour les allocataires en fin de droits, il restait l’ASS, mais le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé dans son discours de politique générale la fin de cette allocation, avec une bascule vers le RSA.

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