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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Sur CNews, les bobards au service de la guerre idéologique

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La chaîne de Vincent Bolloré multiplie les «infos» survendues, déformées ou carrément fausses. Pour un groupe en pleine croisade politique, la vérité des faits n’est qu’une option.
La bonnette de CNews devant l'Elysée, le 6 septembre 2023. (Xose Bouzas /Hans Lucas via AFP)
publié le 25 février 2024 à 19h32

CNews, C8 et le journalisme, suite. La plupart des «infos» vérolées qu’ont à débunker les journalistes fact-checkeurs (à Libération, par exemple, avec le service CheckNews) ont été inventées ou popularisées et répandues par le groupe Bolloré. Elles ont souvent fait l’objet de longs «débats» entre ses polémistes, et rarement d’enquêtes ou de reportages. Sur CNews, le commentaire orienté précède ou même remplace la vérification.

Il peut s’agir d’inventions pures et simples, afin de se victimiser et de dénoncer la presse «de gauche», comme avec l’affaire de la prétendue rupture de la convention entre la salle Gaveau et le journal le Monde. La bollosphère avait affirmé que le quotidien avait rompu un partenariat avec Gaveau parce que Christine Kelly (animatrice de CNews) y donnait des conférences. C’était faux.

Intox en pagailles, polémiques surjoués

Il peut s’agir de toutes petites polémiques prétendument révélatrices de l’incurie des pouvoirs publics, comme «l’affaire», largement traitée par Cyril Hanouna et Jean-Marc Morandini, du maire de Coulon (Seine-Saint-Denis) qui aurait découvert par hasard que sa vi