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Analyse

Sur la loi immigration, la macronie avale la pilule de l’extrême droite

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Délit de séjour irrégulier, préférence nationale, AME… Pour parvenir en CMP à un accord sur le texte rejeté, le gouvernement semblait lundi prêt à tout, même à se laisser imposer par la droite des propositions xénophobes.
Manifestation contre la loi immigration à l’appel de la Cimade, sur la place République à Paris, lundi. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 18 décembre 2023 à 20h51

Une loi immigration, quoi qu’il en coûte. A l’heure où le camp macroniste négocie avec la droite pour faire atterrir un texte, les partis de gauche, syndicats et associations opposés à un grand durcissement de la politique migratoire, lançaient lundi 18 décembre un cri d’alarme pour tenter de ramener la majorité sur les berges républicaines. Censée s’accorder sur une version du projet de loi, une semaine après le rejet du texte, d’entrée de jeu, à l’Assemblée nationale, la commission mixte paritaire (CMP), qui se réunissait lundi à 17 heures, «ne pourra aboutir qu’au prix de la satisfaction des nombreuses demandes de durcissement du texte portées par Les Républicains et le Rassemblement national», redoutent les secrétaires générales de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon.

Dans une lettre à Emmanuel Macron, cosignée par les représentants de la Cimade, de France terre d’asile et de la Fondation Abbé-Pierre, elles demandent le «retrait du projet de loi» plutôt que cette «tache indélébile».