Sa parole était scrutée, et comme toujours, il a su ménager son silence avant de s’exprimer. L’ancien Premier ministre Edouard Philippe qui avait pris très au sérieux le dossier calédonien lorsqu’il en avait la charge à Matignon a pris la parole sur le sujet lors d’une réunion publique à Bayonne mardi 21 mai. «J’espère que les annonces du président Macron seront à la hauteur de la situation», a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par l’AFP, et sur un ton que le chef de l’Etat appréciera sûrement : «La situation est terriblement triste et dangereuse. La France, qui a une relation compliquée à son histoire coloniale, a une possibilité de trouver une solution originale, même si c’est plus difficile qu’il y a trois mois, a aussi jugé celui qui se voit comme un candidat potentiel pour 2027. L’espace politique de cet accord ne peut pas être en deçà des accords de Matignon, ni au-delà de l’indépendance puisque le peuple calédonien a voté contre». Et pour que ce dernier «fonctionne», «il faudra des perspectives : on ne peut pas, tous les deux ans, tous les cinq ans, se poser la question de savoir si on veut rester ou non dans la République française.»
«Nous devons inventer le prochain cadre»
Selon lui, depuis le troisième référendum sur l’autodétermination en 2021 – et donc depuis qu’il n’est plus là pour s’en occuper –, «nous sommes sortis du cadre po