Dernier palier avant l’atterrissage. Si Elisabeth Borne et son gouvernement veulent toujours réformer les paramètres de l’accès à l’assurance vieillesse avant l’été 2023, il leur reste un mois pour lancer le chantier. Du moins en respectant le calendrier fixé par le chef de l’Etat : présenter «avant la fin de l’année» la réforme qui doit progressivement repousser de 62 à 64 ou 65 ans l’âge légal de départ et ouvrir «début 2023» le débat au Parlement. Ce lundi, justement, voit le retour à l’Assemblée de l’un des possibles véhicules de cette réforme : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Le texte revient du Sénat où, comme chaque année, la majorité de droite l’a amendé pour porter à 64 ans l’âge minimum ouvrant droit à pension. Mais cette fois, le contexte est différent. Sous le précédent quinquennat, ce report n’était pas un engagement d’Emmanuel Macron : le chef de l’Etat, durant sa première campagne présidentielle, avait promis l’édification d’un système «universel» à points, mais pas de toucher aux paramètres d’âge. Avant sa réélection, au contraire, il a annoncé vouloir repousser l’âge légal de deux ou trois ans. Autre différence : le Président disposait jusqu’au printemps d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale et n’avait donc que fair