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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Surveillante tuée à Nogent : enfin on parle des vrais sujets

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Parce que ce meurtre ne présente aucun ingrédient qui permet à la droite, l’extrême droite et les médias bollorisés de vanter leur agenda sécuritaire et fustiger l’immigration, ce drame permet au moins de pointer les grandes défaillances de notre pays en matière de santé mentale chez les jeunes.
Devant le collège Françoise-Dolto, à Nogent, le 10 juin. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 12 juin 2025 à 19h20

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Le meurtre de Mélanie, l’assistante d’éducation du collège Françoise-Dolto de Nogent, s’est déroulé dans une petite ville d’un département rural (Haute-Marne). Un collège de centre-ville quasiment dépourvu de population immigrée. Ce fait sociologique a permis de ne pas donner prises aux élucubrations habituelles de l’extrême droite, de la droite toujours aux basques du RN, et à leurs relais de la presse bollorisée. Cette fois-ci, pas de musulman, pas d’étrangers sous OQTF, pas de «racailles» des quartiers à mettre en cause.

Ils ont bien essayé de faire le coup de la «faillite de l’autorité». Ils ont vite réclamé des portiques de sécurités, des fouilles intensives, des policiers partout. Mais cette fois, ça n’a pas marché. La technique éprouvée de l’utilisation à outrance de chaque drame pour vanter l’agenda sécuritaire et affirmer la