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Enquête

Symboles nazis, incidents racistes… Le festival Motocultor peine à régler son facho problème

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«Libération» et le collectif Balance ta scène ont recueilli plusieurs témoignages faisant état d’une présence d’idéologies haineuses pendant le festival de metal breton dont la quatorzième édition s’ouvre jeudi 15 août.
Pendant le festival Motocultor en août 2022. (Juliette Pavy/Juliette Pavy)
publié le 13 août 2024 à 16h19

Damien (1) est encore amer lorsqu’il évoque la scène. Bénévole lors de l’édition 2023 du Motocultor, l’autre grand festival metal de l’été après le Hellfest, il tombe nez à nez avec… un symbole nazi. Un de ses «collègues», une autre de ces petites mains qui contribuent au bon déroulé de l’événement dont l’édition 2024 ouvre ses portes ce jeudi 15 août à Carhaix (Finistère), «portait une ceinture dont la boucle était une Totenkopf». A savoir la tête de mort utilisée comme symbole par les SS. Un exemple de cette provoc de très mauvais goût dont peuvent être friands les fans du genre ? «C’est une personne qui est connue dans la communauté metal comme étant néonazie…» rétorque Damien.

L’exemple ne fait pas figure d’exception. Même si ces individus ne représentent qu’une minorité au sein des amoureux du genre, Libé a pu recueillir ou consulter de nombreux témoignages faisant état de festivaliers étalant leurs convictions d’extrême droite dans l’enceinte du Motocultor. Ou de labels y tenant des stands tout en étant connus pour produire ou distribuer des artistes de la mouvance NSBM, sigle désignant le national socialist black metal. Des néonazis.

Des «fachos à l’aise partout»

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