Un retour à l’ancien régime des retraites n’est pas au programme du ministère de l’Economie. Ce vendredi 21 février, le ministre Eric Lombard a réagi à la remise d’un rapport par la Cour des comptes sur le financement du système des retraites, jugeant la situation «préoccupante», affirmant que la France n’avait «absolument pas les moyens» d’abroger la réforme de 2023 et de revenir aux 62 ans. Selon lui, cela serait «extrêmement coûteux» de faire machine arrière.
Eric Lombard a également considéré qu’il était «assez illogique» que le niveau de vie des retraités soit «en moyenne supérieur au niveau de vie des salariés». Les retraités devraient-ils contribuer davantage à l’effort national ? Pour le ministre, «plutôt oui». «Rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés et une piste de solution qui me paraît raisonnable», a-t-il ajouté après avoir été interrogé sur la possibilité de désindexer les pensions de l’inflation, piste évoquée par la Cour des comptes. Le ministre a néanmoins souligné que «c’était aux partenaires sociaux de se prononcer».
«Anerie»
Glosant sur la géopolitique et l’Union européenne, le ministre a par ailleurs observé que, «si on avait le taux d’emploi de l’Allemagne, on n’aurait pas de déficit» : «il faudra sans doute travailler plus», a-t-il convenu. Selon Eric Lombard, «il faudra sans doute travailler plus».
A lire aussi
Le ministre a par ailleurs assuré que la surtaxe d’impôts sur les sociétés prévue en 2025 pour les entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, ne durerait bien qu’un an : «c’est un engagement que nous avons pris» «dans un monde de concurrence», a-t-il justifié. Eric Lombard, enfin, a qualifié «d’ânerie» l’interprétation parfois faite de propos qu’il avait tenus le 17 janvier sur BFM TV, où il expliquait que le financement par les entreprises de la transition écologique risquait d’écorner leur rentabilité, mais qu’il «fallait l’accepter», sous peine que «le dérèglement climatique tue l’économie». «Je n’ai jamais demandé que les entreprises soient moins rentables !» s’est-il exclamé, se félicitant ensuite sur X que «les chefs d’entreprise aient les yeux plus ouverts sur les bouleversements du monde que beaucoup de commentateurs».