Ils sont trois dans une Mini rutilante, un grand drapeau bleu, blanc et rouge étalé sur le tableau de bord. Un «signe identitaire» de leur «fierté d’être français», dit Stéphane, au volant. Un autre étendard est roulé à l’arrière. Ils ont dû le remballer à la demande de la police, qui a patrouillé en continu ce mardi 24 septembre midi à l’Anse Vata, l’une des baies du sud de Nouméa. Sa promenade aligne grands hôtels, cafés et restaurants en bord de mer. «Ils nous ont pris en chasse, on l’a rangé, on respecte les forces de l’ordre, nous», lâche le quinquagénaire, qui travaille dans le tourisme. Il a tenu à répondre à l’appel à «afficher les couleurs» lancé par le Collectif de résistance citoyenne qui fédère une cinquantaine de groupements de «voisins vigilants» dans l’agglomération nouméenne.
«On doit se battre tous les jours pour prouver qu’on est français alors qu’on l’a déjà dit dans les urnes.» Stéphane a voté pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République française lors du troisième référendum d’autodétermination de 2021, boycotté par le camp indépendantiste. Celui qui vit sur l’archipel du Pacifique depuis trente-cinq ans continue de «défendre ardemment la démocratie». Alors il fallait marquer le coup ce 24 septembre pour la «fête d