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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Tensions entre Paris et Tel-Aviv sur la Palestine : le Crif se trompe de voie

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En critiquant Emmanuel Macron, qui a annoncé la reconnaissance de l’Etat palestinien pour l’automne, menant à une levée de boucliers chez Nétanyahou, le président de l’institution, Yonathan Arfi, nourrit le tragique amalgame entre juifs et extrême droite israélienne.
Le président français du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, à Lyon, le 26 janvier. (Alex Martin/AFP)
publié le 21 août 2025 à 10h01

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Faut-il que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) soit à ce point obnubilé par ses équilibres internes – dont on imagine aisément qu’ils sont complexes alors que l’actualité en Israël et à Gaza tourmente de façon souvent opposée nombre de juifs français – pour accoucher d’un communiqué si complaisant envers Tel-Aviv après la lettre de Benyamin Netanyahou dénonçant la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France ? Ou alors, faut-il que Yonathan Arfi, le président de cette organisation, soit à ce point dans un déni ou un aveuglement volontaire pour ne pas comprendre qu’un communiqué comme celui qu’il a produit en rendra la lutte contre l’antisémitisme encore plus compliquée ?

Amalgame entretenu

Alors que la France s’apprête à rejoindre la majorité des pays de la planète en reconnaissant de façon assez symbolique un Etat palestinien qui n’existe pas encore,