«Vous êtes tombés dans le piège du terrorisme en répondant à la peur par la peur», a tonné la juge avant de prononcer les peines. C’est devant une salle comble que la présidente du tribunal correctionnel de Paris a prononcé ce mardi la décision dans l’affaire dite «AFO», le procès de 16 prévenus accusés d’association de malfaiteurs terroriste.
Ce groupe clandestin d’extrême droite, hiérarchisé et dont les cellules couvraient toute une partie du territoire, préparait des attentats racistes et ses membres jugés en juin dernier ont été appréhendés en six vagues d’arrestations successives, entre la mi-juin 2018 et janvier 2020. Douze d’entre eux, des hommes et des femmes âgés de 39 à 76 ans, ont donc été reconnus coupables de ce chef d’accusation. Outre les quatre relaxes, les peines prononcées vont de 2 ans de prison avec sursis à 5 ans, dont deux ferme sous bracelet électronique, pour les têtes du réseau et ses éléments jugés les plus impliqués au moment des faits. Le parquet national antiterroriste avait requis des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt.
Lors de l’énoncé des peines, la présidente du tribunal a mis l’accent sur l’influence du chef, Guy Sibra, qui a «conduit la dérive terroriste», soulign