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Libération
A la barre

Terrorisme d’extrême droite : le principal accusé du dossier «Waffenkraft» rejugé en appel

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Gendarme volontaire, Alexandre Gilet animait en ligne une cellule d’obédience néonazie, amassait des armes et planifiait des attentats. Condamné à dix-huit ans de prison en première instance, il revient ce lundi 16 septembre devant la justice.
L'accusé détenait un pistolet Glock, deux fusils d’assaut kalachnikov, plus de 1000 munitions, ainsi que des éléments pouvant servir à fabriquer des détonateurs. (Boris Horvat/AFP)
publié le 16 septembre 2024 à 6h19

«Si vous en êtes à lire ici, c’est probablement que vous avez décidé comme moi et d’autres de prendre part aux actions violentes.» Ces mots ont été écrits par Alexandre Gilet dans un manifeste d’une trentaine de pages listant «les techniques d’opérations pour faire un maximum de dommages en un minimum de temps». Les cibles ? «Manifestation des rouges» ou «prières des radicaux» (illustrées par une image montrant des fidèles musulmans), notamment. Un manuel d’action terroriste d’extrême droite qui, couplé à quantité d’éléments matériels, a valu à ce gendarme adjoint volontaire âgé de 22 ans au moment des faits, en 2018, une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle. Alexandre Gilet a fait appel de cette décision prononcée en juin 2023, à l’issue du premier procès pour terrorisme d’extrême droite à se tenir devant une cour d’assises depuis que cette menace s’est réveillée, au lendemain des attentats jihadistes de 2015. Son nouveau procès s’ouvre ce lundi 16 septembre.

Cette fois, Alexandre Gilet sera seul. L’an passé, ils étaient quatre à comparaître devant la cour d’assises des mineurs spécialement composée du tribunal de Paris, l’un d’eux étant âgé de 17 ans au moment des faits. La cellule a été baptisée «Waffenkraft» («puissance de fe