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Thierry Mariani, très amical observateur des élections à l’étranger

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Depuis vingt ans, l’eurodéputé RN s’est notamment donné la mission d’accorder un vernis démocratique aux anciens pays soviétiques. Sa récente sanction par le Parlement européen n’y changera rien.
Thierry Mariani devant la presse après le premier tour des élections régionales 20 juin. (Sylvain Thomas/AFP)
publié le 2 juillet 2021 à 20h05

Observation ou tourisme électoral ? La mise sur liste noire, ce 25 juin, par le Parlement européen (PE), de huit eurodéputés, dont cinq du Rassemblement national, désormais interdit de superviser toute élection à l’étranger en son nom, a mis en lumière le rôle ambigu de ces envoyés très spéciaux chargés de décerner un vernis démocratique. Principalement dans les pays de l’ancien bloc soviétique, où l’emblématique Thierry Mariani (LR puis RN) est à tu et à toi en tant que président fondateur de l’Association pour le dialogue franco-russe, mais aussi ancien membre du «comité d’étique» du média Russia Today (RT) en France.

Surveillants à la main de la Russie

L’observation des élections dans les démocraties aléatoires est normalement dévolue à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE, dont la Russie est membre). Mais Moscou préfère visiblement avoir des surveillants à sa main, quitte à en multiplier le nombre. Ainsi, lors de la présidentielle de mars 2018 reconduisant Vladimir Poutine pour un énième bail, on dénombrait plus de 1 500 de ces «observateurs électoraux», dont un tiers issu de l’OSCE, mais surtout un autre tiers choisi directement par le président de l