Yoann Robin, militant actif du Rassemblement national de l’Orne, a plusieurs passions. La sécurité tout d’abord, lui qui a fait ses armes au DPS, le service d’ordre très musclé du parti lepéniste. La haine des Juifs ensuite, qui transparaît dans les messages qu’il poste sous son vrai nom sur ses réseaux sociaux. Cela ne l’empêche visiblement pas d’être en odeur de sainteté dans l’orbite du Rassemblement national. Le 12 juin, à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise), il est apparu aux côtés de la députée apparentée RN Anne Sicard, elle-même ancienne cadre du think tank suprémaciste Iliade. Il «était présent en tant que bénévole sécurité», confirme l’élue qui inaugurait ce jour-là les locaux de sa permanence parlementaire, en présence de Marion Maréchal.
Aide soignant aux larges épaules, Yoann Robin a la bougeotte. Le quinquagénaire a commencé sa carrière militante au Front national de Jean-Marie Le Pen, pour lequel il a conservé une profonde tendresse, auquel il rend de réguliers hommages. Il a ensuite suivi l’aventure électorale d’Eric Zemmour