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Libération
Contrition cathodique

«Tout le monde peut faire mieux, moi aussi»: Mélenchon revient sur l’affaire Quatennens

Mélenchon candidat à la présidentielle 2022dossier
Sur France 2, il a expliqué accepter les critiques sur ses déclarations polémiques dans cette affaire de violences conjugales qui fait vaciller La France insoumise depuis deux semaines.
«J’accepte votre jugement, j’accepte les critiques», a déclaré Jean-Luc Mélenchon samedi soir sur France 2. Mais il a justifié sa réaction dans l'affaire Quatennens : «Je m’interdis de commenter» le divorce d’amis. (Thomas Samson/AFP)
publié le 25 septembre 2022 à 9h16

Il accepte les critiques sur la forme mais ne lâche rien sur le fond. Jean-Luc Mélenchon est revenu samedi sur sa réaction décriée dans l’affaire Quatennens, expliquant ne pas «avoir voulu se mêler» du divorce de ses amis.

Interrogé dans l’émission Quelle époque ! sur son tweet qui a outré des féministes et contribué à mettre La France insoumise en difficulté, M. Mélenchon a répondu : «Tout le monde peut faire mieux, moi aussi».

Dans ce tweet, le chef insoumis dénonçait «la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux» et saluait la «dignité» et le «courage» d’Adrien Quatennens, qui venait d’avouer des violences conjugales et d’annoncer son retrait de la coordination de LFI. Sans un mot pour l’épouse du député LFI.

«J’accepte votre jugement, j’accepte les critiques», a déclaré Jean-Luc Mélenchon samedi. Mais il a justifié sa réaction : «Je m’interdis de commenter» le divorce d’amis et une main courante que l’épouse d’Adrien Quatennens souhaitait confidentielle. «Si j’avais dit un mot de trop, c’est elle qui aurait pu me dire : de quoi tu te mêles ?», a-t-il ajouté.

«Je comprends qu’on dise ‘‘Non, tu dois intervenir pour le montrer du doigt’', mais je pense que c’est une erreur : il n’y avait même pas d’enquête, elle dit ‘‘Je ne veux pas qu’on parle de moi’’, tout le monde s’en fout de ce qu’elle dit, pas moi», a développé l’ancien candidat à la présidentielle, qui a provoqué une nouvelle polémique en tançant un journaliste sur l’affaire cette semaine.

«Tous ceux qui sont féministes - et je me compte dedans - on a le droit de ne pas être d’accord, je ne suis pas d’accord pour que les mains courantes passent dans le public, a ajouté Jean-Luc Mélenchon. La gifle était il y a un an, il n’y en a pas eu depuis un an, et on doit tenir compte du fait qu’il s’excuse».

Adrien Quatennens doit-il démissionner de son mandat de député, après s’être retiré de la coordination de LFI ? «Ma réponse est non : que ce divorce se termine, que le juge se prononce. Et je souhaite qu’il revienne dans le combat politique», a dit M. Mélenchon, louant un «jeune homme extraordinairement brillant» que «vous ne pouvez pas m’interdire d’aimer».