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Sur ce sujet complexe, il n’y a probablement pas de solution idéale. Mais on sent bien que la situation française, qui cumule une des législations les plus restrictives en Europe, la consommation la plus importante, notamment chez les jeunes, et une criminalité liée au trafic de cannabis qui n’a jamais été aussi meurtrière, est un échec patent. Il y a dans cette logique de «guerre contre la drogue» une forme d’impasse que les coups de menton des ministres de l’Intérieur successifs, jusqu’à la caricature avec Gérald Darmanin, ne peuvent plus masquer.
La nature a horreur du vide et les points de deal se reconstituent
Cibler les millions de consommateurs, en les pointant comme autant de complices objectifs des trafiquants – ce que les ministres de l’Intérieur et de la Justice font conjointement – apparaît comme un élément de langage assez stérile. Demander un alourdissement des amendes forfaitaires comme le fait le patron de LR, Eric Ciotti, alors que le taux de recouvrement de celles qui sont délivrées ne dépasse pas les 30 %, est tout autant hors sujet.